Nous disposons d’un appareillage permettant d’évaluer la fonction mécanique du cœur aussi bien chez l’animal anesthésié que dans le cœur isolé perfusé.

L’évaluation de la contractilité myocardique dans la situation in vivo est réalisée grâce à une sonde de pression Millar introduite dans le ventricule gauche via la carotide droite. Elle permet une mesure précise des différents paramètres caractérisant la contraction du myocarde, à savoir la pression intraventriculaire gauche, la fréquence cardiaque, la dP/dt max (indice de contractilité) et la dP/dt min (indice de relaxation).

Notre système permet également de faire fonctionner des cœurs indépendamment de l’organisme, en les perfusant avec un liquide de perfusion adéquat dont la température et la composition sont contrôlées. La fonction mécanique est déterminée à l’aide d’un ballonnet en latex introduit dans le ventricule gauche et relié à une sonde de pression : il est gonflé à la pression de 10 mmHg lors de la diastole et ceci permet de contrôler l’étirement des myofibrilles dont les variations ont un impact notoire sur la force contractile du myocarde. Les paramètres mesurés sont identiques à ceux évalués dans la situation in vivo. De plus, les cœurs sont stimulés à une fréquence de battement contrôlée à l’aide d’un pace-maker électrique. Dans ces conditions où l’ensemble des facteurs susceptibles de moduler la fonction cardiaque sont maitrisés, on parvient parfaitement à évaluer l’état de fonctionnement des cardiomyocytes. Dans ce modèle, on peut également estimer l’état de fonctionnement des cellules vasculaires (cellules endothéliales et musculaires lisses) en mesurant la réactivité des micro-vaisseaux coronaires. Le modèle de cœur isolé perfusé est intéressant, car il permet de modéliser certaines pathologies humaines comme l’infarctus du myocarde : il est alors possible d’évaluer les troubles du rythme cardiaque qui sont souvent létaux chez l’homme.

Contact: Luc Demaison