Dr Jérémie TALVAS 

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Maitre de Conférences des Universités, CNU 87 Sciences biologiques fondamentales et cliniques, rattachée au laboratoire de Biochimie, Biologie Moléculaire et Nutrition de la faculté de Pharmacie de Clermont-Ferrand.

Projet de Recherche: étude des effets immunomodulateurs des nutriments (Vitamine D, acides gras, acides aminés).

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Comme tout organe ou système, le système immunitaire a besoin de protéines, d'énergie, d'oligoéléments et de vitamines pour assurer normalement ses fonctions qui reposent sur des mécanismes de division et d'activation cellulaire, de synthèse protéique et des activités enzymatiques nombreuses. Ces besoins sont clairement démontrés par la susceptibilité aux infections observée lors des différents types de dénutrition et de carence, et qui peut résulter d'altérations de l'immunité dite spécifique (lymphocytes B et T) ou non spécifique (cellules phagocytaires). Certains nutriments apportés par l’alimentation ont la capacité de moduler spécifiquement la réponse immunitaire faisant émerger le concept d’immunomodulation nutritionnelle. Nous avons montré par exemple que les acides gras oméga-3 à longue chaine peuvent inhiber la production de prostaglandine-E2 par la cyclo-oxygénase 2 et ainsi réduire les processus inflammatoires. De même, l’arginine est un substrat préférentiel des lymphocytes assurant à la fois leur capacité proliférative et l’expression d’antigène de surface nécessaire à la réponse immunitaire tel que le CD3.

Bien connue pour son rôle dans la minéralisation osseuse, la vitamine D possède également un rôle immunomodulateur puissant en raison de l’expression de son récepteur, le VDR, et des enzymes nécessaires à son métabolisme au niveau des cellules immunitaires. A l'aide de modèles cellulaires (PBMC, macrophages, Jurkat), précliniques et cliniques, notre projet de recherche vise à analyser les effets de la vitamine D sur la polarisation de la réponse immunitaire (pro/anti-inflammatoire), et sur la production de ROS et peptides anti-microbiens (cathélicidine, béta-défensines) par les cellules immunitaires.Ce projet s'inscrit dans les perspectives d’une réévaluation des besoins en vitamine D dans la population française qui présente (surtout chez les personnes âgées) des taux circulants anormalement bas.