Les compensations entre caractères comme source de stabilité du rendement

Axe 2 – Les compensations entre caractères comme source de stabilité du rendement

 

Globalement, il semble que la stagnation des rendements du blé observée ces dernières années soit consubstantielle aux nouvelles contraintes climatiques plutôt qu’à un ralentissement du progrès génétique. En d’autres termes, les gains offerts par le progrès génétique et les efforts des sélectionneurs sont en grande partie masqués par les probabilités accrues d’occurrence d’évènements climatiques limitant la production agricole.

Au sein du thème 1, notre stratégie est de miser sur l’identification de caractères conférant aux plantes une forme de tolérance aux contraintes climatiques. Dans le thème 2 nous développons une stratégie complémentaire qui est de mieux valoriser les capacités intrinsèques des céréales à paille à compenser les effets délétères des stress climatiques de manière dynamique au cours du cycle de culture en modulant ses composantes de rendement.

Il a été montré dans le passé que la variation du nombre de grains par m² était la source majeure de variation du rendement. Cette composante est elle-même le produit du nombre d’épis par m² et du nombre de grains par épi. Or, ces deux composantes sont étroitement liées par des processus physiologiques permettant d’envisager une compensation partielle d’une perte de rendement potentiel causée par des stress environnementaux en début de cycle qui affecteraient le tallage via une augmentation du nombre de grains par épi (Figure 4). La variabilité génétique associée à cette compensation reste en grande partie inexplorée.

 

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Figure 4. Analyse de la variabilité génétique associée à la capacité de compensation entre le nombre d’épis par m² et le nombre de grains par épi.

Notre objectif est donc ici de :

- Mieux comprendre le déterminisme écophysiologique des compensations entre composantes de rendements.

- D’identifier dans quelle mesure de la variabilité génétique existe pour cette capacité de compensation.

 À moyen terme ces travaux ont vocation à être complétés par des interactions fortes avec les autres équipes de l’unité. En particulier la caractérisation du déterminisme génétique de la capacité de compensation sera traitée en collaboration avec nos collègues généticiens des équipes DiGen et QualiGrain et devra permettre de fournir des pistes nouvelles pour la sélection de variétés adaptées aux nouvelles contraintes climatiques.

 

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Date de modification : 27 juin 2023 | Date de création : 21 mai 2021 | Rédaction : Karine Ribeyre