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En raison de l'utilisation de systèmes analytiques hautement résolutifs et sensibles couplant chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse (CPG-SM), les signatures volatolomiques (c'est-à-dire la fraction volatile du métabolome d'un échantillon biologique) sont aujourd’hui de plus en plus riches et complexes. L'extraction de l'information discriminante contenue dans ces signatures en composés organiques volatils nécessite donc des outils chimiométriques performants et adaptés. L'objectif de cette étude était de comparer les performances de trois méthodes exploratoires multivariées non-supervisées afin de faire émerger des marqueurs d'exposition de ces signatures volatolomiques.
En s'appuyant sur un jeu de données de volatolomes hépatiques d'animaux exposés ou non à des contaminants chimiques, nous avons comparé trois approches chimiométriques : l’Analyse en Composantes Principales suite à un filtrage des données pertinentes par analyse de variance, l'Analyse en Composantes Indépendantes et l'Analyse en Composantes Communes. Cette étude souligne la pertinence de l'Analyse en Composantes Communes pour (i) discriminer les différents groupes d'individus exposés ou non à différentes familles clés de micropolluants alimentaires, et (ii) révéler des marqueurs candidats des expositions à risque.

Avant d'adopter l'Analyse en Composantes Communes comme méthode de référence pour traiter les données volatolomiques et éventuellement chercher à l’appliquer à d'autres types de données omiques, des travaux sont en cours pour vérifier la cohérence des marqueurs candidats révélés dans notre étude avec ceux mis en évidence dans des expérimentations indépendantes.